Des coins de paradis, sauvages et difficilement accessibles, échappent au classement, non pas pour manque de beauté, mais parce qu’ils ne peuvent, par nature, garantir les critères et les services requis par la Foundation for Environmental Education. La Sardaigne des Pavillons Bleus est inévitablement et incontestablement le symbole d’une mer cristalline, destination de vacances estivales par excellence, mais elle est avant tout synonyme de durabilité et de protection de l’environnement, de services et de sécurité, d’éducation et d’information en faveur d’un littoral resté en grande partie sauvage. Le label de la FEE, décerné à l’issue d’une sélection rigoureuse, a été attribué à une soixantaine de plages réparties dans 16 communes sardes. C’est une récompense au soin porté à l’ensemble du littoral de l’île. Du nord au sud : de Trinità d'Agultu - Vignola avec Cala Sarraina, La Marinedda et Spiaggia Lunga, perles de la bourgade de l’Isola Rossa, jusqu’à Quartu Sant’Elena, qui hisse à nouveau le pavillon sur sa plage urbaine du Poetto – partagée avec Cagliari – et le confirme à Mari Pintau, « la mer peinte », dont le nom seul est une promesse de splendeur. D’est en ouest : de la fameuse Torre di Barì et des plages méconnues de Bucca ‘e Strumpu et Sa Marina à Bari Sardo jusqu'à la grande et accueillante Torregrande d’Oristano.
Le pressoir de Monte Zara est une preuve irréfutable, et d'autres indices confirmaient déjà l'hypothèse. Le puits nuragique de sa Osa (XVe siècle av. J-C), à Cabras, fut un « réfrigérateur » naturel de pépins de raisin de vernaccia et de malvasia. Les graines des vignes sont identiques dans les couches archéologiques de 1400 à 800 av. J-C: il en dérive que les nuragiques cultivèrent les même cépages pendant 600 ans. Des pépins carbonisés ont été retrouvés dans les villages de nuraghes Adoni à Villanovatula (XIIe siècle av. J-C) et de nuraghes Genna Maria à Villanovaforru et dans le site de Duos Nuraghes à Borore (XIVe siècle av J-C). Des pollens de vitis vinifera vinifera ont été retrouvés dans une cabane du Bau Nuraxi de Triei (XIe av. J-C), avec un pichet et un bassin en bronze souvent associés au vin. Les vases sardes de l'âge du Bronze final – bols, pichets et louches – peuvent tous être associés à des rites cérémonieux et à la consommation de boissons. Les vases mycéniens importés en Sardaigne, les rhyton et kantharos, constituent également une preuve de la consommation de vin, ainsi qu'une coupe d'origine eubéenne documentée dans les nuraghes de sant’Imbenia, dans le parc de Porto Conte (Alghero). Non seulement produit et bu, le vin était aussi exporté: des restes d'un navire au large de Malte, des amphores de vin furent reportées à la lumière, typiques de la production céramique de l'île, preuve irréfutable qu'ils étaient “sardes”, utilisés pour le commerce avec la Méditerranée orientale dès le IXe siècle av. J-C.